Tinbox est une galerie œuvre-d’art créée par Nadia Russell. Depuis 2007, elle a conçu cinq Tinbox qui se matérialisent sous la forme de boîtes d’exposition de différentes tailles avec une vitrine. Ces micro-architectures mobiles oscillent entre œuvre d’art et objet de design. Elles ont pour vocation de déplacer l’art contemporain dans la rue ou dans divers lieux dédiés ou non à l’art, en un jeu de mise en abîme de l’œuvre dans l’œuvre.

Loin du White Cube, Tinbox interroge l’espace physique de la galerie d’art contemporain en invitant les artistes à l’investir à la fois comme lieu d’exposition et comme support de création. Ce topos d’exposition nomade, aux dimensions atypiques, peut s’installer dans des territoires et des espaces pluriels, de la rue aux lieux d’art, en passant par les écoles, les entreprises, les centres sociaux, les hôpitaux... Tinbox teste la capacité des œuvres d’art à rester visibles dans des espaces publics. Cette faculté en fait un outil de diffusion et d’échange original sur la scène artistique. Tinbox peut en effet être présente partout, pour aller à la rencontre des individus. C’est ainsi un vecteur de partage de l’art contemporain, généreux et exigeant dans ses choix comme dans ses modes de valorisation et de monstration des œuvres. La galerie Tinbox est un espace privatif pour un face à face intime entre une personne et une proposition artistique.

La petite histoire de Tinbox

Tinbox est un concept qui interroge les circuits de légitimations du monde de l’art contemporain et l’espace physique et idéologique de la galerie d’art. Elle se matérialise sous la forme d’espaces d’expositions miniatures rouges réalisés dans différents matériaux pouvant se déplacer dans la rue ou dans divers lieux dédiés ou non à l’art. Les artistes sont invités à investir ces structures architectoniques comme lieux de monstration ou comme supports de création lors d’expositions curatoriales. Tinbox peut être exposée dans la rue, dans des lieux d’art, des écoles ou ailleurs.

Cette galerie-oeuvre d’art mobile est un topos singulier de l’art contemporain. Espace d’exposition nomade aux dimensions atypiques, elle peut être installée à plusieurs endroits à la fois. Cette faculté de multiplication transfrontalière en fait une œuvre originale de diffusion sur la scène artistique. Tinbox se présente comme une hétérotopie mobile dédiée aux artistes, commissaires et critiques désirant appréhender la mise en scène de l’art différemment au sein d’une châsse expérimentale. C’est un espace privatif pour un face à face intime entre un individu et une proposition artistique.

Je ne cesse de renouveler sa forme. La plus petite à la taille d’un sac à dos, la plus connue est celle qui s’installe de manière autonome dans la rue et les écoles. À chaque Tinbox son mode de rencontre en mouvement ou en lèche vitrine.

Je les active également lors de performances en les poussant dans la rue ou en les portant sur mon dos.
Je deviens alors une galerie.
Je l’incarne.

Héritière de la “Galerie légitime” de Robert Filiou, de la “”Stradart” d’Iris Clert et de la Mobile Art Gallery de Nicolas Treadwell, admiratrice de la « Nano Museum » de Hans Ulrich Obrist et de la « Nasubi Gallery » de Tsuyoshi Ozawa, petite soeur de la “Borne” du POCT et du Mumo, TINBOX appartient à cette grande famille mal connue des oeuvres et lieux mobiles de diffusion de l’art. (Réservez une conférence sur l’historique des lieux d’art mobiles)

Tinbox est une œuvre de rencontre.
Tinbox crée la rencontre.
Elle chemine.
Elle s’insère.
Elle va là où on ne l’attend pas.
Ici et là.
Dans la rue, dans les écoles.
À la ville et à la campagne.
Un point rouge dans le réel.
Une rencontre heureuse sur son chemin.
Une surprise.
Une porte vers un imaginaire.
Un art du silence.
Une rencontre avec soi-même.

Tinbox est une réponse à la problématique de la démocratisation de l’art, symptôme d’un art contemporain refermé sur lui-même, qui peine, selon les dires des institutions à “toucher ses publics”.

Tinbox abat symboliquement le quatrième mur.

Ma priorité aujourd'hui est de partager l’art avec les enfants. Je trouve que nous vivons une époque qui a besoin de faire revenir un peu de magie dans les écoles, de poésie, de rêve, mais aussi d’esprit critique, de langages et de perspectives.

C’est là que Tinbox doit être, auprès de toutes ces petites personnes en construction. C’est pour elles que je me lance dans la création de deux nouvelles Tinbox en matériaux respectueux de tous les vivants.”